Santé générale et parodontites
La connaissance des relations entre maladies parodontales et pathologies générales paraît essentielle à la mise en œuvre de stratégies thérapeutiques dont l’objectif est la prévention de l’apparition et de l’aggravation de multiples maladies systémiques.
Les maladies parodontales & flore bactérienne :
La maladie parodontale est une maladie infectieuse d’origine multifactorielle où la présence des germes pathogènes et les facteurs de risque liés aux patients vont s’associer pour initier le processus pathologique.
L’exposition chronique aux germes de la flore bactérienne buccale, principalement les anaérobies strictes demeure le facteur étiologique majeur.
Endocardite infectieuse et maladies parodontales :
Des études récentes ont mis en évidence certains rapports entre cardiopathies vasculaires et foyers infectieux buccodentaires. De Stefano et coll. (1993) ont montré sur une étude de plus de 20 000 patients que, chez les moins de cinquante ans, la maladie parodontale est un facteur de risque pour la pathologie vasculaire.
L’endocardite infectieuse est une infection relativement rare qui atteint les valves cardiaques, mais qui peut être fatale. L’infection survient lorsque des bactéries ou autres micro-organismes pénètrent dans le corps et arrivent jusqu’au cœur. La bouche est une porte d’entrée courante pour les bactéries.
L’association américaine du coeur (American Heart Association) recommande de prendre des antibiotiques avant un traitement dentaire pour les patients ayant :
- des antécédents d’endocardite infectieuse;
- une ou plusieurs valves artificielles;
- une transplantation du cœur ou une valvulopathie cardiaque (mauvais fonctionnement des valves);
- certaines malformations cardiaques congénitales.
De même, l’incidence de l’infarctus du myocarde est très élevée chez une population ayant des parodontites comparée à une population saine (Jansson H. et coll. 2006) (11).
Prématurité, hypotrophie et maladies parodontales
Récemment, plusieurs complications de la grossesse et de l’accouchement, ont été reliées aux maladies Xiong et coll. 2006 (19)).
La pré-éclampsie
Le mécanisme proposé récemment par certaines études implique une réponse inflammatoire excessive de l’organisme à la grossesse d’une part aux hormones de la grossesse et d’autre part aux endotoxines et aux cytokines inflammatoires libérées lors des parodontites (Kunnen A. et coll. 2007).
Les naissances prématurées et les nouveaux-nés hypotrophes :
Les maladies parodontales seraient un facteur de risque indépendant des autres facteurs de risques connus des naissances prématurées ou hypotrophes, (Xiong X. et coll. 2006).
Maladies respiratoires et maladies parodontales
Les pneumonies et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives ont été récemment reliées aux parodontites. Scannapieco et Ho en 2001(26).
Mécanisme direct :
Aspiration des bactéries buccales.
Mécanisme indirect
Ces maladies serait en rapport avec l’altération des mucus par les enzymes bactériennes, cette altération entraînerait une augmentation de l’adhésion des pathogènes respiratoires.
Polyarthrites rhumatoïdes et maladies parodontales
Définition :
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique dans laquelle on observe une destruction des tissus articulaires mous et durs dont le traitement fait souvent appel aux corticoïdes.
Influence réciproque :
Tolo et Jorkjend en 1990 , mènent une étude et concluent que la polyarthrite rhumatoïde était un facteur de risque pour les parodontites. Par ailleurs, Mercado et Coll. en 2000 , ont mené une étude dont les résultats ont indiqué que les sujets atteints de maladie parodontale modérée à sévère ont un risque plus important que les autres de présenter une polyarthrite rhumatoïde.